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Les frères Jullien : une fratrie au service de l'armée

 

Jean François Jullien de Bidon, né en 1726 – Capitaine
Seigneur de Pazavant, de Bidon, châtelain au château des Frémigières, décédé en 1786,
Marié en 1762 à Anne Françoise Arnoux eut 12 enfants nés à Lapalud, dont :
- Alexandre
, né le 11 mars 1763, décédé le 9 septembre 1764
- Joseph Louis Victor Jullien
[de BIDON], né le 12 mars 1764, décédé le 19 mai 1839 à Lapalud
- Benoît Victoire Jullien
[de BERRE], né le 26 avril 1766, décédé à Pondichéry en 1785
- Louise, née le 05 juin 1767, décédée en 1769
- Louis Auguste Jullien
, né le 9 septembre 1768, décédé à Alexandrie en janvier 1800
- Thomas Prosper Jullien , né le 21 décembre 1773, décédé à Alkam le 23 juillet 1798
- Françoise
, née le1er septembre 1769, décédée le 25 février 1794, mariée le 3 avril 1805 à Peillard
- Suzanne
, née le 30 septembre 1770, décédée en 1793, marié à Pradelles
- Marie
, née le 20 octobre 1772, décédée le 5 août 1785
- Sophie
, née en 1772, décédée le 6 août 1786
- Frédéric Benoît Victoire de Jullien
, né le 13 avril 1785, décédé le 28 août 1825
- Marie, née le 19.01.1775, mariée à Brezun, hérita de la maison des frères Jullien

 

Joseph Louis Victor Jullien [de Bidon]


 La Palud, 12.03.1764 - La Palud, 19.05.1839
 - 03.04.1805 : Mariage avec Cécile Rosalie Charlotte Gauthier
 - 16.08.1781 : Elève surnuméraire d'artillerie
 - 18.01.1782 : Elève d'artillerie à l'Ecole royale de Metz
 - Reçu sous-lieutenant (28e sur 33)
 - 01.09.1783 : Lieutenant en 2e surnuméraire à l'Ecole d'artillerie de Valence
 - Camarade de Napoléon Bonaparte à Auxonne et Valence
 - 04.07.1784 : Lieutenant en 2e au régiment d'artillerie de Besançon
 - 03.10.1784 : Employé au régiment d'artillerie de La Fère
 - 01.05.1789 : Lieutenant en 1er d'artillerie
 - 01.04.1791 : Capitaine en 2e au 5e d'artillerie à pied
 - 01.05.1792 : Adjoint aux adjudants généraux à l'armée du Midi
 - 11.09.1792 : Capitaine en 1er, adjoint à l'état-major de l'armée du Rhin
- 03.03.1793 : Commandant la 16e compagnie d'artillerie à cheval
- 29.01.1794 : Adjudant général chef de bataillon provisoire (nommé par les Représentants du peuple Baudot et Lacoste)
- 29.11.1794 : Confirmé dans son grade par le Comité de salut public
- 1795/1797 : Campagne à l'armée du Rhin-et-Moselle
- 13.01.1795 : Adjudant général chef de brigade
- 12.01.1798 : Campagne à l'armée d'Angleterre
- 19.05.1798 : Campagne à l'armée d'Orient
- 23.06.1798 : Chef d'état-major de la division Reynier
- 02.07.1798 : Assiste à la bataille navale d'Aboukir
- 03.08.1798 : Commandant la place de Rosette sous le général Menou
- 05.1799 : Bat le fanatique El-Modhyà Rosette
- 01.08.1799 : N'évacue pas Rosette malgré les ordres de Marmont
- 03.1801 : Rentre en France (après un naufrage sur la route du retour)
- 28.07.1801 : Préfet du Morbihan (jusqu'au 30.09.1801)
- 23.09.1801 : Placé en non-activité comme adjudant général
- 29.08.1803 : Général de brigade
- 11.12.1803 : Chevalier de la Légion d'honneur
- 14.06.1804 : Commandeur de la Légion d'honneur
- Absent de sa préfecture du 10.10.1804 au 05.09.1805 pour aller assister aux cérémonies du couronnement ayant lieu à Paris
- 02.12.1804 : Assiste au sacre de Napoléon Ier à Notre-Dame de Paris (serait représenté sur le tableau de David)
- 04.12.1804 : Distribution des Aigles ; c'est probablement à cette occasion qu'il obtint une entrevue avec l'Empereur Napoléon ne manqua pas de s'informer de son avenir et lui répondit :
  «Soyez tranquille, je me charge de votre fortune»
- 13.12.1804 : Reçu en audience, avec l'ensemble des représentants des départements, par le pape Pie VII
- 01.02.1805 : Conseiller d'État en service extraordinaire (jusqu'au 26.07.1814)
- 03.12.1809 : Bénéficiaire d'une dotation (4.000 F) sur Rome
- 14.02.1810 : Comte de l'Empire (lettres patentes)
- 14.08.1814 : Cesse ses fonctions au Conseil d'Etat
- 04.11.1814 : Bénéficiaire d'une pension (6.000 F)
- 22.03.1815 : Préfet du Morbihan (jusqu'au 14.07.1815)
- 04.09.1815 : Admis au traitement de retraite comme général de division
- 23.02.1816 : Admis au traitement de retraite (pension : 3.000 F) à compter du 01.07.1815
- 17.09.1830 : Maire de Lapalud
Benoît Victoire Jullien [de Berre]
  La Palud, 26.04.1766 - Pondichéry, 1785
- 1783 : S'embarque comme officier, très certainement comme capitaine, avec le bailli de Suffren pour combattre les anglais aux côtés des américains lors la guerre d'indépendance
  des Etats-Unis
- Il se fait appeler Jullien de Berre, du nom d'une propriété que ses parents possèdent à Mornas, situé dans le Haut Vaucluse près d'Orange. Il est accompagné de son cousin
  de Saint-Sernin, cousin du coté de sa grand-mère paternelle
- Campagne d'Océanie et part reconquérir les Indes, détenues par les anglais
- Reprise de Pondichéry, ville du Sud Est de l'Inde
- Meurt, début 1785, à moins de vingt ans à Pondichéry, on ne sait trop dans quelles circonstances
Louis Auguste Jullien
  La Palud, 09.09.1768 - Alexandrie [Égypte], 01.1800
- 14.07.1797 : Mariage avec la citoyenne Avril, fille d'un négociant de la ville de Saumur
- Lieutenant au 72 ème régiment d'infanterie
- 21.11.1794 : Rejoint son frère l'adjudant général Joseph Louis Victor Jullien au 10 ème régiment de chasseurs à cheval
- Participent tous deux au siège de Mayence
- Capitaine d'infanterie
- En garnison à Saumur
- 1798 : Campagne d'Egypte ; navigue sur le navire "L'ALCESTE" comme adjoint à son frère l'adjudant général Jullien
- 02. 07.1798 : Blessé au combat des Pyramides
- Adjoint de son frère l'adjudant général Jullien (commandant le fort de Rosette)
- Fin 1799/Début 1800 : Décédé de la peste à Alexandrie, et non pas pendant la campagne de Syrie, à Jaffa comme l'ont trouve souvent (cf. lettre de Kléber à l'adjudant Jullien). Sa veuve reste
  dans sa famille, à Saumur, avec ses deux fils
- Il est le seul de la fratrie Jullien à avoir eu une descendance. Son petit fils Victor fut le légataire universel du général Jullien
Thomas Prosper Jullien
 
 La Palud, 21.12.1773 - Alkam [Égypte], 23.07.1798
 - 1789 : Intègre la Garde nationale
 - 1792 : Sous-lieutenant au régiment d'Aquitaine (35e d'infanterie)
 - 1792 : Lieutenant
 - Sept./Déc. 1793 : Siège de Toulon. Fait la connaissance d'un capitaine d'artillerie jusqu'alors peu connu : Napoléon Bonaparte
 - Lieutenant au 34e d'infanterie (commandant des chasseurs du 2e bataillon)
 - 1794 : Capitaine adjoint à l'adjudant général Saint-Hilaire
 - 03.04.1795 : Capitaine
 - Rejoint l'armée d'Italie
 - 07.09.1796 : Se distingue au combat des gorges de Brenta où il sera cité par Bonaparte en même temps que Duroc et Augereau
 - Employé à l'état-major du général en chef de l'armée d'Italie
 - Escorte Joséphine à Milan avec Junot et Louis Bonaparte
 - 09.04.1798 : Aide de camp du général Bonaparte ; la campagne d'Italie prend fin avant qu'il ne prenne ses fonctions
 - Le général Desaix le décrit ainsi dans son Journal de voyages, (Journal de voyage en Italie p77): "Joli garçon, bon ton, teint basané", René Bouscayrol écrit de lui :
  "un beau capitaine d'infanterie au teint basané"
- 03.05.1798 : Le général Bonaparte et Joséphine quittent Paris pour Toulon accompagnés de Jullien. Le général et son épouse s'arrêtent dans la maison familiale des Jullien pour y passer
  la nuit du 07 au 08.05.1798
- 19.05.1798 : Départ de Toulon à bord du vaisseau "L'ORIENT" avec Bonaparte
- Aide de Camp de Bonaparte, tombé dans une embuscade en Egypte, fut assassiné par une troupe d'Arabes alors qu'il allait porter à l'amiral Brueys un ordre très important. Il est massacré
  avec son escorte par les habitants du village d'Alkam peu de temps après, certainement le 2 août (31 juillet est plausible, mais les 2 premiers jours d'août sont plus probables). Le 25 août,
  Bonaparte donnera l'ordre au général Lanusse de piller le village, puis de le détruire

Fidèle au souvenir, l'empereur Napoléon Ier fit placer un buste du capitaine Jullien dans la salle des maréchaux aux Tuileries, pendant toute la durée de l'Empire. Ce buste est actuellement exposé à Versailles, château de Trianon. Son frère, le général comte d'empire en commanda 5 copies en plâtre, dont 2 furent mises dans les demeures des Jullien à Lapalud, 2 à Vannes dont une à la préfecture. (Buste de Simon Louis Boizot (1743-1809), en marbre, hauteur : 0,630 m, longueur: 0,430 m, profondeur : 0,320 m, exécuté vers 1803).

L'ancien Fort Rashid, qui commandait le boghâz du Nil (jonction du fleuve avec la mer méditerranée) remis en état, prend le nom de Fort Jullien en souvenir de l'aide de camp Thomas Prosper. C'est au cours de travaux de fortification que fut mise à jour une pierre de granit noire recouverte d'inscriptions en 3 langues. C'est la fameuse "Pierre de Rosette" qui permit plus tard à Champollion de percer le secret des hiéroglyphes.

O'Meara, médecin de l'Empereur à Saint-Hélène, déclara dans ses mémoires que "l'empereur l'aimait beaucoup". Bourrienne, dans ses mémoires, le cite comme un officier de grand mérite et de bien grandes espérances. L'abbé ROSE, curé de Lapalud, relate cette anecdote puisée dans les mémoires de Mme Ida de St Elme : "ayant retrouvé au Caire la sépulture de Prosper Jullien, elle y aurait cueilli une fleur pour la classer dans son herbier puis suspendu une branche de laurier sur la tombe du héros lapalutien en témoignage d'admiration et de sympathie."

Tous les grands spécialistes du premier Empire s'accordent pour dire que Thomas Prosper Jullien était un officier de grand talent et aurait été sans nul doute nommé Maréchal d'Empire par Napoléon s'il n'avait pas malheureusement périt lors de la campagne d'Egypte
Frédéric Benoît Victoire de Jullien
  La Palud, 13.04.1785 - La Palud, 28.08.1825
- Frédéric de Jullien, contrairement à son frère, le général Joseph Jullien, reprendra la particule devant son nom lors de la Restauration
- 1814 : Rejoint les troupes de Napoléon Ier lors de la campagne de France. Il est capitaine au 28 ème régiment des dragons de la Grande Armée. Il combattra jusqu'à la défaite de l'Empire
- Restauration : Capitaine des dragons de la Manche
- 18.12.1816 : Chevalier de l'ordre militaire et royal de St Louis
- Lieutenant-colonel au 4 e régiment de la Gironde
- 18.12.1822 : Chevalier de la Légion d'honneur
- Blessé à plusieurs reprises, il meurt de ses blessures à Lapalud le 28 août 1825
- Il eut un fils Eugène Frédéric né le 6 décembre 1824, mort à l'age de 12ans (1837) d'une pneumonie. Sa mère inconsolable le fit, avec l'accord des plus hautes autorités religieuses,
  embaumé et le garda dans un cercueil de plomb avec une vitre laissant apercevoir son visage. Elle conservait ainsi son fils près d'elle lorsqu'elle restait à Lapalud et le confiait au curé de
  la paroisse lors de ses déplacements

Thierry POULIQUEN - 09.2010



Page réalisée grace à la précieuse collaboration de Laurent Jullien
© Thierry Pouliquen & Laurent Jullien - 04.2007