Michel Ney

Duc d'Elchingen, prince de la Moskowa
Maréchal de France




Aglaé Louise AUGUIÉ

Maréchale Ney

   

Sarrelouis, 10.01.1769 - Paris, 07.12.1815
Fils de Pierre Ney († 02.08.1826) et de Marguerite Greweldinger
Épouse le 05.08.1802 Aglaé Louise Auguié

- 31.01/01.02.1805 : Grand-aigle de la Légion d'honneur et chef de la 7e cohorte
- 06.06.1808 : Duc d'Elchingen
- 1812 : Prince de la Moskowa
- 1814 et Cent-Jours : Pair de France
- 01.06.1815 : Chevalier de Saint-Louis

- Fils d'un ancien soldat devenu tonnelier ; son oncle Jean Ney, capitaine d'artillerie, était mort à la bataille de Marengo
- 1784 : Clerc de notaire
- Employé chez un procureur du roi [commis aux écritures] puis surveillant de la compagnie des mines d'Appenweiller
- 01.02.1787 : S'enrôle dans le régiment Colonel-Général des hussards
- 01.01.1791 : Brigadier fourrier
- 01.02.1792 : Maréchal des logis
- 01.04.1792 : Maréchal des logis chef
- 14.06.1792 : Adjudant
- 29.10.1792 : Sous-lieutenant
- 05.11.1792 : Lieutenant
- 23.03.1793 : Aide de camp du général Lamarche puis du général Collaud (armée du Nord)
- Participe à la bataille de Nerwinden
- 23/26.04.1794 : Capitaine
- Sert sous Kléber à l'armée de Sambre-et-Meuse ; le général lui confie le service d'observation de sa division
- 09.09.1794 : Adjudant-commandant, chef d'escadron
- 01.08.1794 : Adjudant-général, chef de brigade après la bataille d'Aldenhoven
- Prend part aux sièges de Maëstricht et de Mayence
- Grièvement blessé au siège de Mayence (refuse le grade de général de brigade proposé par Kléber et Merlin)
- 1795 : Armée de Sambre-et-Meuse, sous Jourdan
- Participe aux batailles de Altenkirchen, Fredberg, prise de Wurtzbourg et de Bamberg, assaut de Forzheim
- 01.08.1796 : Général de brigade
- 1797 : Commande un corps de cavalerie sous Hoche
- Peu avant le coup d'État du 18 Fructidor, au cours d'un toast il s'écrie "Politiques de Clichy, daignez ne pas nous forcer à sonner la charge"
- Bataille de Neuwied ; fait prisonnier à Steinberg, il est libéré peu de jour après
- 14.03.1798 : Employé à l'armée d'Angleterre
- Commande la cavalerie de la division Grenier à Lille (6e et 10e dragons, 10e de chasseurs)
- Seconde coalition : Employé à l'armée du Rhin
- Prise de Mannheim
- 28.03.1799 : Général de division
- Général en chef de l'armée du Danube (en remplacement de Masséna)
- 15.05.1799 : Blessé à la bataille de Winterthur, il quitte son commandement pour se rendre aux eaux à Plombières (où il arrive en juin)
- 17.09.1799 : Général en chef provisoire de l'armée du Rhin (en remplacement de Jourdan)
- Couvre la retraite de l'armée française sur la rive gauche du Rhin, blessé deux fois en portant secours à Mannheim
- Empêche l'archiduc Charles de rejoindre Souvarov contre Masséna
- 04.1800 : Campagne d'Allemagne, commande une division d'infanterie sous Moreau
- Bataille de Hohenlinden : il subit la première attaque autrichienne, mais reprend l'offensive et culbute l'armée ennemie
- 24.07.1801 : Inspecteur de cavalerie
- 1801 : Initié à la Loge Saint-Jean de Jérusalem
- 27.07.1802 : Signature du contrat de mariage chez Me Batardy, notaire à Paris
- 05.08.1802 : Épouse Aglaé Louise Auguié (mariage civil à Thiveval ; mariage religieux dans la chapelle du château de Grignon)
- 17.10/01.11.1802 : Ministre plénipotentiaire auprès de la République helvétique
- Il fait occuper Zurich et propose au sénat de Berne la protection de la France ; propose au général Brackenau de licencier ses troupes
- 28.12.1803 : Commandant le camp de Montreuil
- 19.05.1804 : Maréchal de l'Empire
- 1805 : Commandant le 6e corps de la Grande Armée
- Bataille de Donauwerth : culbute la division russe Kienmayer ; remonte la rive gauche du Danube et s'empare de Gunzbourg
- 14.10.1805 : Victoire d'Elchingen, qui entraîne la prise d'Ulm
- Chasse l'archiduc Jean du Tyrol et se rend maître d'Insbrück
- 28.02.1806 : Grand-croix de l'Ordre du Christ du Brésil
- 14.10.1806 : Se signale à la bataille d'Iéna et poursuit les corps prussiens de Blücher et Hohenlohe
- 16.12.1806 : S'empare de Soldau après avoir battu Lestocq
- Il occupe Neidenbourg et il bat à nouveau Lestocq à Deppen, Liebstadt et Sporeden
- 02.1807 : Son arrivée à Eylau contraint les Russes à la retraite
- Vigoureusement attaqué vers Guttstadt et Beryfried, il recule jusqu'à Deppen
- 06.1807 : A la bataille de Friedland, son corps enfonce la garde impériale russe
- 17.06.1807 : S'empare des magasins russes de Tutenbourg
- C'est au cours de la campagne de Pologne, que le maréchal Ney mérita le surnom de "Brave des braves"
- 1808 : Sert en Espagne ; soumet à l'autorité du roi Joseph la Galicie et les Asturies
- 12.08.1809 : Bat l'anglais Wilson à Banos
- Sert au Portugal ; prend la ville de Castel-Rodrigo, sauve l'armée française en opérant une retraite de Lisbonne à Miranda de Douro
- Refusant d'obéir au maréchal Masséna, il est relevé de son commandement par l'Empereur et blâmé pour indiscipline
- 1812 : Commandant le 3e corps de la Grande Armée (campagne de Russie)
- Combat de Liady, prise de Smolensk
- 07.09.1812 : Bataille de la Moskova ; au soir de la bataille, l'Empereur le fait prince de la Moskova
- Commandant l'arrière garde de la Grande Armée pendant la terrible retraite de Russie
- 18.11.1812 : Séparé de l'armée, il bat en retraite sur Smolensk (l'Empereur disait qu'il donnerait 300 millions pour sauver le Brave des braves)
- Par son action, couvre le passage de la Bérézina
- La campagne de Russie (et la terrible retraite) fut le summum de la gloire et de la bravoure du maréchal Ney
- 1813 : Commandant le 3e corps de la Grande Armée
- 02.05.1813 : Blessé à la bataille de Wurtschen, il reste néanmoins à la tête de son corps d'armée
- 25.03.1813 : Reçoit les lettres patentes de prince de la Moskowa
- Prend part aux victoires de Lützen et de Bautzen
- A Schoenfeld il tient tête à Blücher et protège la retraite sur Leipzig après la défection des troupes saxonnes
- 06.01.1814 : Commandant provisoire des voltigeurs de la Jeune garde
- 1814 : Campagne de France ; batailles de Brienne, Champaubert et Montmirail)
- 1814 : Fait partie du groupe de maréchaux à conseiller - fortement - l'abdication ; il est le premier maréchal a abandonner Napoléon
- 08.05.1814 : Membre du conseil de la guerre
- 20.05.1814 : Commandant en chef de la cavalerie
- 02.06.1814 : Commandant la 6e division militaire (Besançon)
- 04.06.1814 : Pair de France
- Au retour de l'île d'Elbe, Louis XVIII lui confie le corps d'armée chargé d'arrêter Napoléon ; à Lons-le-Saulnier, Ney "lâche" les Bourbons et se rallie à l'Empereur ("Soldats, la cause des Bourbons est
  à jamais perdue ! La dynastie légitime de la France va remonter sur le trône. C'est à l'empereur Napoléon, notre souverain, qu'il appartient désormais de régner sur notre beau pays
")
- 18.03.1815 : Rejoint l'Empereur à Auxerre
- Inspecteur des frontières du Nord (de Lille à Landau)
- 02.06.1815 : Pair de France
- 15.06.1815 : Commandant le 1er et le 2e corps d'armée
- 18.06.1815 : Bataille de Waterloo, il a quatre chevaux tués sous lui ; comprenant le désastre, il cherche en vain à mourir "Venez voir comment meurt un maréchal de France"
- 05.08.1815 : Arrêté près d'Aurillac, il est incarcé le 19 à Paris à l'Abbaye puis à la Conciergerie
- Le Conseil de guerre réunit pour le juger se déclare incompétent ; le maréchal Moncey écrivit à Louis XVIII pour l'informer de son refus de présider : "Ah ! Sire, si ceux qui dirigent vos conseils ne voulaient
  que le bien de Votre Majesté, ils lui diraient que jamais l'échafaud ne fit des amis ; croient-ils que la mort soit si redoutable pour ceux qui la bravèrent si souvent ? C'est au passage de la Bérézina, Sire, c'est dans cette
  malheureuse catastrophe que Ney sauva les débris de l'armée ; non, Sire, s'il ne m'est pas permis de sauver mon pays, ni ma propre existence, je sauverai du moins l'honneur ; et s'il me reste un regret, c'est d'avoir trop
  vécu puisque je survis à la gloire de mon pays.
"
- 05.12.1815 : Jugé par la Chambre des pairs, reconnu coupable par 169 voix contre 17 (avocats : MM. Berryer père et Dupin aîné, assistés de Berryer fils)
- Lors du procès du maréchal Ney de grands noms de l'Empire (ralliés aux Bourbons) votèrent la mort du maréchal, dont notamment le maréchal VICTOR avec lequel il faisait le coup de feu en Russie
  contre les cosaques
- Ses défenseurs voulurent invoquer le traité du 20 novembre précédent ; Sarrelouis, la ville natale du maréchal, était enlevé à la France
à ces paroles, NEY rétorqua "Non, non, je suis français, je
  mourrai français !
"
- 07.12.1815 (9 heures du matin) : Fusillé près de l'Observatoire, après une entrevue avec la maréchale et Depierre curé de Saint-Sulpice [le cortège menant au lieu d'exécution était commandé par le
  général d'Anthouard]. Au moment de monter dans la voiture le menant à son lieu d'exécution, il eut encore l'audace d'une boutade envers le curé : "Je vous en prie, monsieur l'abbé, passez le premier,
  tout à l'heure ce sera mon tour ...
"
- Au même moment, la maréchale tentait d'obtenir une audience de Louis XVIII ; le duc de Duras lui répondit "Madame, l'audience que vous réclamez au roi serait maintenant sans objet"
- Le roi Louis-Philippe accorda une pension de 25.000 francs à la maréchale, morte en 1854
- 16.12.1834 : Le général Exelmans (futur maréchal de France) s'exclame à la tribune de la Chambre des pairs : "Oui, la condamnation du maréchal Ney a été un assassinat juridique, je le dis, moi !"
 - Le nom du maréchal Michel Ney est inscrit sur la 13e colonne de l'Arc de Triomphe de l'Étoile, pilier Est (Champs-Elysées / Wagram)
 - 05.12.1853 : A l'Observatoire, près du lieu de l'exécution du maréchal, une statue fut érigée en présence de Napoléon III et de tous les
   maréchaux de France
 - Un boulevard parisien porte le nom du maréchal Ney

   
Le maréchal Ney, duc d'Elchingen, prince de la Moskowa, pair de France est inhumé au cimetière du Père Lachaise
auprès du général Collaud, dont il fut l'aide de camp à l'armée du Nord en 1793
 
 
Aglaé Louise Auguié, maréchale Ney, duchesse d'Elchingen, princesse de la Moskowa est inhumée en l'église de Saint-Leu la Forêt
Peu visible (sur l'extrême droite, derrière l'échelle), la pierre commémorative est située au fond d'une pièce servant de débarras et difficilement accessible
 
Crédit photos Thierry Pouliquen © 2007 et 2008
 

Mise à jour de la page : 09.2008
© Thierry Pouliquen - 09.2007

Thierry POULIQUEN - 09.2010