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Charles Maurice de Talleyrand-Périgord
Né à Paris, le 2 février 1754 - Mort à Paris, le 17 mai 1838

- Monarchie : Agent général du clergé - Évêque d'Autun
- Révolution : Président de l'Assemblée constituante
- Directoire : Ministre des Relations extérieures
- Empire : Ministre des Relations extérieures - Grand chambellan -Vice-grand électeur
- Restauration : Grand-chambellan - Ministre des Affaires étrangères - Pair de France
- Monarchie de Juillet : Ambassadeur à Londres


Grand-aigle de la Légion d'honneur - Chevalier du Saint-Esprit - Membre de la Toison d'Or
Prince souverain de Bénévent - Prince de Talleyrand

Le courtisan du destin
[Lamartine]


De la période la plus volcanique de notre histoire,
il a su apprivoiser toutes les secousses

[François Furet]

 

Né sous le règne de Louis XV, mort l'année de l'avènement de la reine Victoria
Charles-Maurice de Talleyrand a traversé l'Histoire de l'Europe des XVIIIe et XIXe siècle
... et parfois il fit aussi cette Histoire

L'HOMME AUX TREIZE SERMENTS - LE PRINCE DES DIPLOMATES - LE DIABLE BOITEUX
LE SPHINX BOITEUX - LE MAITRE DE L'INTRIGUE ET DU DOUBLE JEU - LE PRINCE IMMOBILE

"Je n'ai conspiré dans ma vie qu'aux heures où j'avais la majorité de la France pour complice, et où je cherchais, avec elle, le salut de la Patrie"
Charles-Maurice de Talleyrand ("Mémoires du prince de Talleyrand")



La postérité portera un jugement plus libre et plus indépendant que les contemporains sur ceux qui, placés comme moi sur le grand théâtre du monde, à une des époques les plus extraordinaires de l'histoire, ont droit, par cela même, d'être jugé avec plus d'impartialité et plus d'équité.
Mémoires du prince de Talleyrand
 

Père - Charles Daniel de Talleyrand-Périgord, lieutenant-général des armées du roi
   
Mère - Alexandrine de Damas d'Antigny
   
Frères et soeurs - Alexandre (18.02.1752 - 1757)
- Archambaud (01.09.1762 - 1838)
- Boson (03.04.1764 - 28.02.1830)
- Louise (1771, ne vécue qu'un jour)
   
Épouse - Catherine Grand, née Worlée (mariage le 10.09.1802)
   
Enfants - 21.04.1785, Auguste Charles Joseph de Flahaut de la Billarderie (enfant naturel)

- Élisa Alix Sara [dite Charlotte] : fille naturelle ou fille légitime ??? nul ne le saura
  Charlotte est née à Londres le 04.10.1799, de père et de mère inconnus (vraisemblablement Talleyrand et Catherine Grand)
  Elle épousera en 1814 Alexandre Daniel de Talleyrand


- 02.02.1754 : Naissance à Paris au 4 rue Garancière ; baptisé le jour même en l'église Saint-Sulpice
  parrain : Gabriel Marie de Talleyrand, demi-frère du père de Charles Maurice
  marraine : Marie Judith de Vienne, marquise de Damas, grand-mère maternelle de Charles Maurice

- 1762 : Admis au collège d'Harcourt, il y restera jusqu'en 1769
- 04.1770 : Entre au grand séminaire de Saint-Sulpice où il reste jusqu'en 1774
- 1773 : Reçoit les ordres mineurs de l'archevêque de Toulouse, Loménie de Brienne
- 10.05.1774 : Mort de Louis XV - Avènement de Louis XVI [Charles-Maurice a 20 ans]
- 28.05.1774 : Reçoit les quatre ordres mineurs : portier, lecteur, exorciste et acolyte
- 22.09.1774 : Soutient sa thèse de théologie ; sujet "Quaenam est scientia quam custodient labea sacerdotis ?" [De quelle science les lèvres du prêtre sont-elles les gardiennes ?].
   Son directeur de thèse était M. Mannay, qui bénéficiera de la reconnaissance de son élève et sera hébergé à Valençay à la fin de sa vie.
- 1775 : Admis à la Sorbonne
- 16.01.1775 : Chapelain de la chapelle de la Sainte Vierge en l'église paroisiale de Saint Rémi de Reims
- 01.04.1775 : Ordonné sous-diacre par Jean Baptiste Salignac de Lamotte-Fénelon en l'église Saint-Nicolas du Chardonnet à Paris
- 02.1775 : Élu député et promoteur du diocèse de Reims à l'assemblée générale du clergé
- 03.05.1775 : Nommé chanoine de la cathédrale de Reims (environ 2.000 livres de rente)
- 11.06.1775 : Assiste au sacre de Louis XVI
- 03.10.1775 : Abbé commendataire de l'abbaye Saint-Denis de Reims (24.000 livres de rente)
- 02.03.1778 : Soutient sa licence de théologie
- 18.09.1779 : Ordonné diacre par François Joseph de La Rochefoucault-Bayers, évêque de Beauvais
- 18.12.1779 : Ordonné prêtre par Louis André de Grimaldi, suffragant du diocèse de Reims
- 19.12.1779 : Nommé, par son oncle Alexandre Angélique de Talleyrand (archevêque de Reims), l'un des vicaires généraux du diocèse
- 01.1780 : Nommé au bénéfice d'une chapelle de l'église Saint-Vincent de Tours
- 10.05.1780 : Élu agent général du clergé par l'assemblée provinciale du diocèse de Tours (en charge d'élire les deux agents généraux avec le diocèse d'Aix)
- 31.05.1780 : Prête serment devant l'Assemblée générale du clergé
- 17.01.1784 : Chapelain de la chapelle de la Sainte-Vierge de l'église Saint-Pierre de Reims
- 21.03.1784 : Démissionne du chapître de la cathédrale de Reims
- 20.08.1874 : La comtesse de Brionne sollicite du roi de Suède, Gustave III, d'intervenir auprès du pape Pie VI pour obtenir le chapeau de cardinal au profit Charles Maurice
  La reine de France, Marie-Antoinette, demande avec succès à la cour d'Autriche de s'opposer à cette nomination
- 09.1785 : Quitte ses fonctions d'agent général du clergé
- Rencontre le duc de Choiseul à Paris et à Chanteloup après sa disgrâce ; c'est là qu'il fait la connaissance de Maurice d'Hauterive
- 22.02 au 25.05.1787 : Assiste à l'assemblée des notables convoquée par Louis XVI et Loménie de Brienneà Versailles
- 02.11.1788 : Nommé évêque d'Autun par le roi Louis XVI : "L'évêché d'Autun étant à présent vacant par la démission du sieur de Marbeuf, dernier titulaire dudit évêché, nous avons estimé que le sieur Charles Maurice
  de Talleyrand-Périgord, vicaire général de Reims, remplira dignement tous les devoirs que lui imposera la dignité épiscopale ; et, étant bien informé de ses bonnes vies, mœurs, piété, grande suffisance et de ses autres
  vertueuses et recommandables qualités qui nous donnent lieu d'espérer qu'il emploiera avec zèle et application tous les talents au service de l'Église, nous le nommons et présentons à Votre Sainteté. Louis.
"
  "Un si mauvais prêtre, une telle inconduite ; nommons le évêque cela le corrigera" disait Louis XVI
- 03.12.1788 : Nommé abbé commendataire de l'abbaye de Celles (9.500 livres de rente)
- 15.12.1788 : Signature de la bulle pontificale confirmant sa nomination à l'évêché d'Autun
- 04.01.1789 : Consacré évêque d'Autun par Louis André de Grimaldi, évêque-comte de Laon ; la cérémonie se déroule dans la chapelle de "La Solitude", à Issy-les-Moulineaux, par un froid de -14°
- 22.03.1789 : Arrive dans son siège épiscopal d'Autun
- 02.04.1789 : Élu député du clergé aux États Généraux
- 12.04.1789 : Jour de Pâques, il quitte définitivement Autun
- 05.05.1789 : Ouverture des États Généraux
- 26.06.1789 : Rallie les députés du Tiers État (qui se sont proclamés Assemblée nationale) avec du Tillet, évêque d'Orange
                          Propositions de Talleyrand à l'Assemblée constituante :
                          - 11.08.1789 : Suppresion de la dîme
                          - 27.08.1789 : Mesures propres à assurer l'emprunt
                          - 10.10.1789 : Application des biens du clergé aux besoins de l'État
                          - 05.11.1789 : Règlement de police pour Paris
                          - 07.11.1789 : Inventaire des biens du clergé
                          - 26.11.1789 : Examen de l'état de la Caisse d'escompte (compte-rendu de son travail le 04.12.1789)
                          - 28.01.1790 : Considération des juifs comme citoyen
                          - 13.06.1790 : Mode d'aliénation des biens nationaux
                          - 18.09.1790 : Combat l'émission de deux milliards d'assignats forcés
                          - 22.11.1790 : Rapport sur les droits d'enregistrement
                          - 12.12.1790 : Discours sur la fonte de la monnaie
                          - 26.03.1791 : Projet de loi sur l'unification des poids et mesures
                          - 07.05.1791 : Rapport sur un arrêté du département de Paris sur la liberté des cultes
                          - 10.09.1791 : Rapport sur l'instruction publique

- 13.07.1789 : Membre du comité de la Constitution
- 14.07.1789 : Prise de la Bastille
- 17.07.1789 : Membre de la députation qui accompagne le roi à Paris après la prise de la Bastille
- 22.08.1789 : Lors de la rédaction de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, il participe à la rédaction de l'article 7 "La loi est la volonté de l'expression de la volonté générale. Tous les citoyens ont
  le droit de concourir personnellement, ou par leurs représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse. Tous les citoyens étant égaux à ses yeux, sont également
  admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents.
"
- 18.01.1790 : Élu au comité des finances publiques
- 26.02.1790 : Élu président de l'Assemblée par 373 voix sur 603 votants (125 voix pour Sieyès)
- 07.06.1790 : Appuie la proposition de Bailly, maire de Paris, d'une fête de la Fédération pour le premier anniversaire de la prise de la Bastille
- 12.07.1790 : Désigné par Louis XVI par célébrer la messe lors de la fête de la Fédération
- 14.07.1790 : Célèbre la fête de la Fédération
- 27.12.1790 : Prête serment à la constitution civile du clergé
- 13.01.1791 : Démissionne de siège épiscopal d'Autun ; refuse d'être élu archevêque de Paris
- 18.01.1791 : Élu administrateur du conseil du département de la Seine
- 24.02.1791 : Sacre (avec Gobel, évêque in partibus de Lydda, et Miroudot du Bourg, évêque in partibus de Babylone) deux évêques constitutionnels Expilly évêque du Finistère
  et Marolles évêque de l'Aisne
- 28.02.1791 : Parvient, avec Mirabeau, à faire écarter un décret contre l'émigration
- 06.04.1791 : Membre du comité diplomatique
- 28.04.1791 : Frappé d'excommunication par le pape Pie VI pour avoir sacré deux évêques constitutionnels
- 02.05.1791 : Succède à Mirabeau au directoire du département de la Seine
- 07.05.1791 : Plaide à la barre de l'Assemblée pour la liberté de conscience
- 08.1791 : Siège au comité de révision de la constitution
- 30.09.1791 : Séparation de l'Assemblée constituante
- 01.1792 à 07.1792 : Effectue plusieurs missions officieuses à Londres à la demande de Lessart, ministre des Affaires étrangères
- 20.07.1792 : Démissionne du directoire du département de la Seine
- 10.08.1792 : Prise des Tuileries - Chute de la monarchie
- 07.09.1792 : Obtient un laissez-passer pour gagner l'Angleterre
- 10.09.1792 : Quitte Paris pour Londres
 - 15.09.1792 : Arrive à Londres - Durant son séjour dans la capitale anglaise, Charles-Maurice de Talleyrand réside
   au 15 Down Street
 - 21.09.1792 : Abolition de la monarchie - Proclamation de la
   République

 - 05.12.1792 : Mis en accusion par la Convention, sur proposition du député Philippe Jacques Ruhl doyen de la Convention
   [le même qui brisat la Sainte-Ampoule à Reims le 08.10.1793]
 - 21.01.1793 : Exécution de Louis XVI
 - 29.08.1793 : Inscrit sur la liste des émigrés
 - 28.01.1794 : Expulsé d'Angleterre, il obtient néanmoins un sursis pour préparer son départ
 - 02.03.1794 : Quitte Londres pour les États-Unis (avec près de deux siècles d'avance Talleyrand fut visionnaire sur les
   relations entre les États-Unis et l'Angleterre en déclarant que ce dernier pays serait le grand appui des États-Unis en
   Europe) le voyage, à bord du "WILLIAM PENN" dure 38 jours
 - 04.1794 : Arrive à Philadelphie
 - 27.07.1794 : Chute de Robespierre
 - 22.07.1795 : Séparation de la Convention - Proclamation du Directoire

 - 04.09.1795 : Décret le radiant de la liste des émigrés et le rappelant en France (action conjointe de madame de Staël
   et de Marie Joseph Chénier)
 - 04.12.1795 : Nommé membre de l'Institut (section des sciences morales et politiques)
 - 16.06.1796 : Quitte Philadelphie pour l'Europe ; le voyage, à bord du brick danois "DEN NY PROEVE" dure 38 jours
 - 31.07.1796 : Arrive à Hambourg
 - 31.08.1796 : Quitte Hambourg pour Amsterdam puis Bruxelles
 - 20.09.1796 : Arrive à Paris
- 23.09.1796 : Reçut à l'Institut
- Début 1797 : Rencontre Barras par l'entremise de madame de Staël
- 04.04.1797 : Premier rapport à l'Institut ; sujet : "Mémoire sur les relations commerciales des États-Unis avc l'Angleterre"
- 03.07.1797 : Deuxième rapport à l'Institut ; sujet "Essai sur les avantages à retirer des colonies dans les circonstances présentes"
- 16.07.1797 : Ministre des Relations extérieures
- 04.09.1797 : Coup d'État de Fructidor (18 fructidor, an V)
- 06.12.1797 : Première rencontre avec Bonaparte
- 10.12.1797 : Présente Bonaparte au Directoire
- 27.01.1798 : Rédige un premier rapport au Directoire sur une expédition militaire en Égypte
- 21.02.1798 : Rencontre Bonaparte et discute d'une campagne en Égypte
- 14.02.1798 : Rédige un deuxième rapport au Directoire sur une expédition militaire en Égypte
- 15.03 au 02.07.1798 : Ministre de la Marine et des colonies par intérim (remplace provisoirement son ami l'amiral Bruix)
- 13.07.1798 : Présente sa démission au Directoire ; aucune réponse
- 20.07.1799 : Démissionne de son portefeuille ministériel (19.07.1799 selon les Fastes de la Légion d'honneur)
- Participe activement à la préparation et au déroulement du coup d'État du 18 Brumaire, an VIII
- 22.11.1799 : Ministre des Relations extérieures (confirmé le 25.12.1799)
- 1802 : Participe aux discussions du Concordat ; il est l'inspirateur des "articles organiques"
- 29.06.1802 : Bref pontifical rendant l'ex-évêque d'Autun à l'état laïc
- 19.08.1802 : Arrêté consulaire donnant "son plein et entier effet" au bref pontifical
- 09.09.1802 : Signature du contrat de mariage par devant maîtres Fleury et Lecerf
- 10.09.1802 : Épouse civilement Catherine Grand (rue de Verneuil, Xe arrondissement de Paris ; maire : Adrien Duquesnoy)
- 11.09.1802 : Épouse religieusement Catherine Grand en l'église de Saint-Gratien (Épinay sur Seine ; curé : prêtre constitutionnel Pourez)
- Retour d'émigration de la mère de Talleyrand
- 07.05.1803 : Achète le château et le domaine de 20.000 hectares de Valençay
- 10.03.1804 : Participe, à la Malmaison, au conseil réuni pour prendre les mesures contre le duc d'Enghien
- 20.03.1804 : Emprisonnement du duc d'Enghien à Vincennes.
  Le matin Talleyrand se rend chez le Premier consul et en fin d'après il se rend chez Murat, Gouverneur militaire de Paris ; ce dernier nomme les membres de la commission qui jugera
  et condamnera le duc d'Enghien
- La nuit de l'exécution du duc d'Enghien, Talleyrand qui jouait aux cartes chez la duchesse de Luynes, demanda à son entourage si le prince de Condé n'avait pas d'autres enfants ;
  "Pourquoi demandez-vous une chose que vous savez fort bien ?" aurait répondu le duc de Luynes
  "C'est que si le  prince n'a pas d'autres enfants, la maison de Condé est éteinte" rétorqua Talleyrand
- 18.05.1804 : Proclamation de l'Empire
- 11.07.1804 : Grand-chambellan de l'Empereur
- 02.12.1804 : Assiste, à Paris, au sacre de Napoléon, Empereur des Français
- 26.05.1805 : Assiste, à Milan, au sacre de Napoléon, Roi d'Italie
- Fin 05.1805 : Quitte Paris pour rejoindre Napoléon en Allemagne
- 02.12.1805 : Bataille d'Austerlitz
- 09.12.1805 : Visite le champ de bataille d'Austerlitz accompagné par Marmont
- 05.06.1806 : Prince de Bénévent
- 09.08.1807 : Disgrâcié ; il est remplacé au ministère des Relations extérieures par Nompère de Champagny
  "On ne peut pas lui faire le reproche d'avoir abandonné l'Empereur dans sa chute, il s'est séparé de lui en pleine gloire"
- Vice-grand électeur de l'Empire ; il garde le même traitement de 500.000 F qu'il avait comme ministre ; "Le seul vice qui lui manquait" selon Fouché
- 1808 : Guerre d'Espagne ; le château de Valençay sert de prison aux princes espagnols ; Talleyrand quitte son domaine pour Erfurt, il ne reverra Valençay qu'en 1816, d'ici là bien des évènements
  auront changés la face du monde
- 14.10.1808 : Fin de la conférence d'Erfurt ; échec de la diplomatie impériale en grande partie due à Talleyrand
  Fait rarissime, voir unique, dans l'histoire de la diplomatie Talleyrand mit "la main à la pâte" à la signature du traité, tant du côté français que du côté russe alors qu'il n'était même plus
  ministre des Relations extérieures
- 20.12.1808 : Spectaculaire rapprochement de Fouché et de Talleyrand ; toute l'Europe comprend que les deux hommes s'unissent contre Napoléon
- 28.01.1809 : De retour d'Espagne, Napoléon convoque un consei restreint. L'Empereur accuse le prince de Bénévent de trahison et l'insulte grossièrement :
  "Vous êtes de la merde dans un bas de soie"
- Napoléon lui retire sa charge de grand-chambellan
- 24.06.1809 : Mort de la mère de Talleyrand
- 02.04.1810 : Lors du mariage de Napoléon avec l'archiduchesse Marie-Louise, l'Empereur signifie à Talleyrand l'interdiction de paraître à la cour impériale faite à la princesse de Bénévent
- 04.1812 : S'installe 2, rue Saint Florentin
- 1812 : Campagne de Russie ; "Le début de la fin"
- 1813 : Membre du Conseil de régence auprès de l'impératrice Marie-Louise
- 11.1813 : Rejette la proposition de Napoléon de reprendre le portefeuille des Relations extérieures
- 03.1814 : S'arrange pour ne pas pouvoir quitter la capitale :
                    A la barrière de l'Étoile, les préposés à l'octroi de Paris arrêtent sa voiture "Vos passeports ?"
                    "Prince, vice-grand électeur" avaient répondu ses gens
                    "Non ! Non ! Je n'ai pas de passeports ! Je ne violerai pas l'ordre de l'autorité !" intervint Talleyrand à la fenêtre de sa voiture

- 31.03.1814 : Accueille le Tsar dans son hôtel de la rue Saint-Florentin
- 01.04.1814 : Réunit le Sénat "Sénateurs, il s'agit de vous transmettre des propositions. Ce mot seul suffit pour indiquer la liberté que chacun de vous doit
  apporter ici ; elle vous donne les moyens de prendre un généreux essor aux sentiments dont votre âme est remplie. Les circonstances, quelque graves
  qu'elles soient, ne peuvent être au-dessus de votre patriotisme ...
". Le Sénat nomme un gouvernement provisoire dont il prend la présidence
- 02.04.1814 : Déchéance de Napoléon
- 06.04.1814 : Première abdication de Napoléon

- 12.04.1814 : Accueille à Paris le comte d'Artois, frère de Louis XVIII
- 03.05.1814 : Entrée de Louis XVIII à Paris
- 12.05.1814 : Ministre des Affaires étrangères
- 04.06.1814 : Créé prince de Talleyrand ; Pair de France
- 16.09.1814 : Quitte Paris pour Vienne
- 01.11.1814 : Ministre plénipotentiaire du roi de France au congrès de Vienne
- 06.12.1814 : Le roi "étant à Paris", signature du brevet qui accorde à Talleyrand le titre de prince et les Honneurs du Louvre
- 1814 : Nommé membre de la Toison d'Or par le roi d'Espagne, Ferdinand VII (Charles Maurice est le 868e membre de l'ordre)
- 03.01.1815 : Conclut un traité secret avec l'Angleterre et l'Autriche
- 20.03.1815 : Retour de Napoléon à Paris
- Proscrit par Napoléon ; les scellés sont posés sur son hôtel particulier
- 09.06.1815 : Signe le traité de Vienne au nom du roi de France
- 18.06.1815 : Bataille de Waterloo
- 22.06.1815 : Seconde abdication de Napoléon

- 06.07.1815 : Rentre à Paris à la suite des Prussiens
- 07.07.1815 : Conduit Fouché à se rallier à Louis XVIII et à une nouvelle Restauration
  "Le vice appuyé sur le bras du crime" écrivit Chateaubriand dans Mémoires d'outre-tombe
- 08.07.1815 : Retour de Louis XVIII à Paris
- 09.07.1815 : Président du Conseil et ministre des Affaires étrangères (Talleyrand est le premier personnage de l'histoire de France a avoir porté le titre de président du conseil)
- Intercède auprès de Louis XVIII pour que le général Flahaud ne soit compris dans la liste d'exil. A la question du souverain voulant connaître le motif de cette faveur, Talleyrand lui répondit
  simplement "Parce que c'est mon fils !". Ce fut la seule fois qu'il fit allusion à cette paternité
- 24.09.1815 : Contraint à la démission à cause des Ultras et sur la pression du Tsar
- Son nom ne figure pas au scrutin lors du jugement du maréchel Ney
- 28.09.1815 : Grand-chambellan du roi : Talleyrand, en général, n'était pas aimé des Bourbons ; il était mal vu aux Tuileries, où l'étiquette voulait cependant qu'il allât et où son office exigeait
  qu'il se tint debout derrière le fauteuil du roi, service dont il s'acquittait du reste avec une ponctualité désespérante, se dressant comme un reproche, comme une vengeance sur les pas du monarque
  goûteux, qui le supportait avec peine et le traitait une avec extrême froideur
- Ministre d'État
- 09.11.1815 : Institué duca di Talleyrand au royaume des Deux-Siciles
- 17.06.1816 : Assiste au mariage du duc de Berry
- 21.06.1816 : Demande, en vain, la grandesse d'Espagne au roi Ferdinand VII
- 18.11.1816 : Esclandre public à l'ambassade d'Angleterre. Talleyrand s'emporte contre le ministère Richelieu
- 21.11.1816 : Prié de ne plus reparaître à la cour jusqu'à nouvel ordre
- 27.12.1816 : "Sous le sceau de l'honneur" Talleyrand signe avec son épouse une convention de séparation amiable
- 28.02.1817 : Autorisé à reparaître à la cour
- 02.12.1817 : Créé duc de Dino par le roi de Naples ; titre immédiatement transmissible à son neveu Edmond
- 30.09.1820 : Chevalier du Saint-Esprit
- 04.11.1823 : Quitte Valençay pour se rendre à Paris et protester auprès du roi Louis XVIII et demander la traduction devant la Chambre des pairs de SAVARY qui vient de publier une plaquette le
   mettant directement en cause dans l'assassinat du duc d'Enghien
- 16.09.1824 : Mort de Louis XVIII - Avènement de Charles X
- 29.03.1825 : Assiste, à Reims, au sacre de Charles X (le 3e sacre de sa longue carrière politique)
- 10.01.1826 : Maire de Valençay (il ne pourra jamais prêter le serment règlementaire)
- 16.08.1829 : Membre du Conseil général de l'Indre
- 12.05.1830 : Se rend à Blois pour saluer le roi de Naples ; éconduit par le duc de Blacas
- 24.07.1830 : Rentre précipitamment à Paris ; fait enlever l'inscription "Hôtel Talleyrand" sur le fronton de sa demeure
- 26 au 31.07.1830 : Nombreux contacts entre Talleyrand et le duc d'Orléans
- 27 au 29.07.1830 : Révolution - Chute de Charles X
- 09.08.1830 : Prestation de serment Louis-Philippe Ier comme roi des Français
- 03.09.1830 : Ambassadeur de France à Londres ; il réussit à réaliser l'alliance entre l'Angleterre et la France, ce qui avait été l'œuvre de sa  vie (peut-être fut-il un précurseur de l'Entente Cordiale)
  Lors de sa prestation de serment, il aurait dit à Louis-Philippe : "Sire, c'est le treizième ; j'espère que ce sera le dernier !"
- 24.09.1830 : Arrive à Douvres
- 06.10.1830 : Présente ses lettres de créances au roi d'Angleterre, Guillaume IV
- 1834 : Signe, au nom du roi des Français, la Quadruple-Alliance et assiste - activement - aux conférences qui mettent fin aux querelles entre la Belgique et les Pays-Bas
- 08.08.1834 : Prend congé du roi d'Angleterre et quitte Londres pour Paris
- 13.11.1834 : Donne sa démission d'ambassadeur au roi Louis-Philippe
- 10.12.1835 : Mort de Catherine Grand, épouse séparée de Talleyrand
- 05.1837 : Assiste, comme témoin du marié, au mariage du prince héritier avec Hélène de Mecklembourg
- 03.03.1838 : Dernière sortie officielle du prince de Talleyrand ;il se rend au palais de l'Institut pour lire l'éloge du comte Reinhardt
  A son retour en France, en 1796, Talleyrand avait fait sa rentrée politique sous la coupôle de l'Institut, plus de quarante plus tard, il faisait ses adieux au même endroit
- 17.05.1838 : Mort de Charles Maurice de Talleyrand-Périgord
- 22.05.1836, 11h00: Funérailles officielles à Paris
- 08.06.1838 : Prosper de Barante lit l'éloge funèbre de Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord devant la Chambre des Pairs :
  "Un grand débris du passé et un lustre du présent ... Voilà, messieurs, ce que nous avons vu et rien de ce que nous verrons ne sera semblable"
- 05.09.1838 : Enterrement à Valençay, avec les dépouilles de son frère Archambaud et d'une petite nièce, Yolande de Périgord, morte à trois ans. Le caisson d'artillerie qui portait les cercueils
  était celui qui avait servi, l'année précédente, à transporter en France la dépouille mortelle de la reine Hortense, la mère de son petit-fils, le duc de Morny

17 mai 1838 : la dernière journée de Talleyrand

06h00, signe sa rétraction accompagnée d'une lettre au pape Grégoire XVI (documents datés du 10.03.1838)

Rétraction
:

"Touché de plus en plus par de graves considérations, conduit à juger de sang-froid les conséquences d'une révolution qui a tout entraîné et qui dure depuis cinquante ans, je suis arrivé, au terme d'un grand âge et après une longue expérience, à blamer les excès du siècle auquel j'ai appartenu, et à condamner franchement les graves erreurs qui, dans cette longue suite d'année, ont troublé et affligé l'Église catholique, apostolique, romaine, et auxquelles j'ai eu le malheur de participer.

S'il plaît au respectable ami de ma famille, monsieur l'archevêque de Paris, qui a bien voulu me faire assurer des dispositions bienveillantes du souverain pontife à mon égard, de faire arriver au Saint-Père, comme je le désire, l'hommage de ma respectueuse reconnaissance et de ma soumission entière à la doctrine et à la discipline de l'Église, aux décisions et jugements du Saint-Siège sur les affaires ecclésiastiques de France, j'ose espérer que Sa Sainteté daignera les accueillir avec bontés. Dispensé plus tard par le vénérable Pie VII de l'exercice de fonctions ecclésiastiques, j'ai recherché, dans ma longue carrière politique, les occasions de rendre à la religion et à beaucoup de membres honorables et distingués du clergé catholique tous les services qui étaient en mon pouvoir.

Jamais je n'ai cessé de me regarder comme un enfant de l'Église. Je déplore de nouveau les actes de ma vie qui l'on contristée, et mes derniers voeux seront pour elle et pour son chef suprême.
"


Lettre au pape Grégoire XVI :

"Très Saint-Père,

La jeune et pieuse enfant qui entoure ma retraite des soins les plus touchants et les plus tendres vient de me faire connaître les expressions de bienveillance dont Votre Sainteté a daigné se servir à mon égard, en m'annonçant avec quelle joie elle attend les objets bénis qu'elle a
bien voulu lui destiner : j'en suis pénétré comme au jour où monseigneur l'archevêque de Paris me les rapporta pour la première fois. Avant d'être affaibli par la maladie grave dont je suis atteint, je désire, Très Saint-Père, vous exprimez toute ma reconnaissance et en même temps mes sentiments.

J'ose espérer que non seulement Votre Sainteté les accueillera favorablement, mais qu'elle daignera apprécier dans sa justice toutes les circonstances qui ont dirigé mes actions. Des mémoires achevés depuis longtemps, mais qui, selon mes volontés, ne devront paraître que trente ans après ma mort, expliqueront à la postérité ma conduite pendant la tourmente révolutionnaire.
Je me bornerai aujourd'hui, pour ne pas fatiguer le Saint-Père, à appeler son attention sur l'égarement général de l'époque à laquelle j'ai appartenu. Le respect que je dois à ceux de qui j'ai reçu le jour ne me défend pas non plus de dire que toute ma jeunesse a été conduite vers une profession pour laquelle je n'étais pas né.

Au reste, je ne puis mieux faire que de m'en rapporter, sur ce point comme sur tout autre, à l'indulgence et à l'équité de l'Église et de son vénérable chef.

Je suis avec respect, Très Saint-Père, de Votre Sainteté le très humble et très obléissant fils et serviteur
."


Le Diable Boiteux signa ces documents du même paraphe que les traités diplomatiques qu'il signait au nom du souverain
"Charles Maurice, prince de Talleyrand"

08h00, reçoit la visite du roi Louis-Philippe ; immense et rare honneur accordé par un souverain (la fois précédente, cet
honneur avait été accordé à Richelieu recevant - en pareille situation - la visite de Louis XIII) :"Sire, c'est un grand honneur que Votre Majesté fait à ma Maison" répondit Talleyrand en digne héritier de l'Ancien Régîme

Fin de matinée : confession à l'abbé Dupanloup (la première depuis 1789). Au moment de recevoir l'extrême onction, il rappelle : "N'oubliez, monsieur l'abbé, que je suis évêque !"

15h50, meurt en son hôtel de la rue Saint-Florentin

 

La mort de Talleyrand par Victor Hugo
(in 'Choses Vues')

Rue Saint-Florentin, il y a un palais et un égout.

Le palais, qui est d'une noble, riche et morne architecture, s'est appelé longtemps: Hôtel de l'lnfantado ; aujourd'hui on lit sur le fronton de sa porte principale : Hôtel Talleyrand. Pendant les quarante années qu'il a habité cette rue, l'hôte dernier de ce palais n'a peut-être jamais laissé tomber son regard sur cet égout.

C'était un personnage étrange, redouté et considérable ; il s'appelait Charles-Maurice de Périgord ; il était noble comme Machiavel, prêtre comme Gondi, défroqué comme Fouché, spirituel comme Voltaire et boiteux comme le diable. On pourrait dire que tout en lui boitait comme lui ; la noblesse, qu'il avait faite servante de la république, la prêtrise, qu'il avait traînée au Champ de Mars, puis jetée au ruisseau, le mariage, qu'il avait rompu par vingt scandales et par une séparation volontaire, l'esprit, qu'il déshonorait par la bassesse. Cet homme avait pourtant sa grandeur.

Les splendeurs des deux régimes se confondaient en lui ; il était prince du vieux royaume de France et prince de l'empire français.

Pendant trente ans, du fond de son palais, du fond de sa pensée, il avait à peu près mené l'Europe. Il s'était laissé tutoyer par la révolution, et lui avait souri ironiquement il est vrai; mais elle ne s'en était pas aperçue. Il avait approché, connu, observé, pénétré, remué, retourné, approfondi, raillé, fécondé tous les hommes de son temps, toutes les idées de son siècle, et il y avait eu dans sa vie des minutes où, tenant en sa main les quatre ou cinq fils formidables qui faisaient mouvoir l'univers civilisé, il avait pour pantin Napoléon 1er, empereur des Français, roi d'Italie, protecteur de la confédération du Rhin, médiateur de la confédération suisse. Voilà à quoi jouait cet homme.

Après la révolution de Juillet, la vieille race dont il était grand chambellan, étant tombée, il s'était retrouvé debout sur son pied et avait dit au peuple de 1830, assis, bras nus, sur un tas de pavés : Fais-moi ton ambassadeur.

Il avait reçu la dernière confession de Mirabeau et la première confidence de Thiers. Il disait de lui-même qu'il était un grand poète et qu'il avait fait une trilogie en trois dynasties
: acte Ier, l'empire de Buonaparte ; acte II, la maison de Bourbon ; acte III, la maison d'Orléans.

Il avait fait tout cela dans son palais et, dans ce palais, comme une araignée dans sa toile, il avait successivement attiré et pris héros, penseurs, grands hommes, conquérants, ro
is, princes, empereurs, Bonaparte, Sieyès, Mme de Staël, Chateaubriand, Benjamin Constant, Alexandre de Russie, GuIllaume de Prusse, François d'Autriche, Louis XVIII. Louis-Philippe, toutes les mouches dorées et rayonnantes qui bourdonnent dans l'histoire de ces quarante dernières années. Tout cet étincelant essaim, fasciné par l'œil profond de cet homme, avait successivement passé sous cette porte sombre qui porte, écrit sur son architrave : HÔTEL TALLEYRAND.

Eh bien ! avant-hier, cet homme est mort. Des médecins sont venus et ont embaumé le cadavre. Pour cela, à la manière des Égyptiens, ils ont retiré les entrailles du ventre et le cerveau du crâne. La chose faite, après avoir transformé le prince de Talleyrand en momie et cloué cette momie dans une bière tapissée de satin blanc, ils se sont retirés, laissant sur une table la cervelle, cette cervelle qui avait pensé tant de choses, inspiré tant d'hommes, construit tant d'édifices, conduit deux révolutions, trompé vingt rois, contenu le monde. Les médecins partis, un valet est entré, il a vu ce qu'ils avaient laissé : Tiens ! ils ont oublié cela. Qu'en faire ? Il s'est souvenu qu'il y avait un égout dans la rue, il y est allé et a jeté ce cerveau dans cet égout.

 
 

Les sept messes de Talleyrand

- 18.09.1779 : Messe d'ordination à Reims au palais de Tau (chapelle privée de son oncle)
- 19.09.1779 : Messe privée au palais de Tau, à l'intention de sa famille
- 04.01.1789 : Sacre épiscopal en la chapelle de "La Solitude" au séminaire d'Issy-les-Moulineaux
- 25.03.1789 : Messe pontificale en la cathédrale Saint-Lazare d'Autun
- 11.07.1790 : Messe de la Fédération à Versailles (pièce d'eau des Suisses, parc du chateau)
- 14.07.1790 : Messe au Champ de Mars lors de la fête de la Fédération
- 24.02.1791 : Sacre de deux évêques constitutionnels en la chapelle de la congrégation de l'Oratoire

 

Il a dit ...

En parfait homme du XVIII° siècle, Talleyrand avait la culture du "bon mot" ... il a dit et redit tant de choses, qu'il est vraisemblable que certaines citations soient apocryphes !

- "Un ministère qu'on soutient est un ministère qui tombe"
- "Le seul capital qui ne coûte rien et qui rapporte beaucoup, c'est la flatterie"
- "Les femmes pardonnent parfois à celui qui brusque l'occasion, mais jamais à celui qui la manque"
- "L'esprit sert à tout, mais il ne mène à rien"
- "Agiter le peuple avant de s'en servir, sage maxime"
- "Les hommes sont comme les statues, il faut les voir en place"
- "Ne dites jamais du mal de vous ; vos amis en diront toujours assez"
- "Là où tant d'hommes ont échoués, une femme peut réussir"
- "Oui et non sont les mots les plus courts et les plus faciles à prononcer, et ceux qui demandent le plus d'examen"
- "Si cela va sans dire, cela ira encore mieux en le disant" [1814, Congrès de Vienne]
- "Défiez-vous des premiers mouvements, ce sont les bons"
- "Le meilleur moyen de renverser un gouvernement, c'est d'en faire partie"
- "La vie intérieur seule peut remplacer toute les chimères"
- "On ne croit qu'en ceux qui croient en eux"
- "On peut violer les lois sans qu'elles crient"
- "Les mécontents, ce sont des pauvres qui réfléchissent"
- "Il croit qu'il devient sourd parce qu'il n'entend plus parler de lui" [au sujet de Chateaubriand]
- "On passe sa vie à dire adieu à ceux partent, jusqu'au jour on l'on dit adieu à ceux qui restent"
- "Le mariage est une si belle chose qu'il faut y penser pendant toute sa vie"
- "Dans les temps de révolutions, on ne trouve d'habileté que dans la hardiesse, et de grandeur que dans l'exagération"
- "Il y a une chose plus terrible que la calomnie, c'est la vérité"
- "Soyez à leurs pieds. A leurs genoux ... mais jamais dans leurs mains"
- "La vie serait supportable s'il n'y avait pas les plaisirs"
- "Tout ce qui est excessif est insignifiant"
- "Il faut faire travailler ceux qui travaillent. Alors la journée a plus de vingt-quatre heures"
- "La parole a été donnée à l'homme pour déguiser sa pensée"
- "Il y a trois savoirs : le savoir proprement dit, le savoir faire et le savoir vivre. Les deux derniers dispensent souvent du premier"
- "Dans les circonstances importantes, il faut faire marcher les femmes"
- "Avec du temps et de la patience, la feuille de mûrier devient satin"
- "On peut tout faire avec des baïonnettes, sauf s'asseoir dessus"
- "Il ne faut jamais se fâcher contre les choses car cela ne leur fait rien du tout"
- "L'honneur dans nos temps de corruption a été inventé pour faire produire à la vanité les effets de la vertu"
- "Quel dommage qu'un si grand homme ait été si mal élevé" [au sujet de Napoléon, 28.01.1809]
- "Je me rappellerai jusqu'à ma dernière heure qu'il a été mon bienfaiteur" [au sujet de Napoléon, 01.10.1836]
 

Ils ont dit de lui ...

- "Quand M. de Talleyrand ne conspire pas, il trafique" [Chateaubriand]
- "Comment voulez-vous que cet homme ne soit pas riche, il a vendu tous ceux qui l'ont acheté" [Decrès]
- "Talleyrand, prince de Bénévent : s'indigner de"[Flaubert, Dictionnaire des idées reçues]
- "Pour de l'argent, il vendrait son âme. Il aurait raison, il troquerait son fumier contre de l'or" [Mirabeau]
- "J'ai toujours eu un faible pour lui" [Napoléon]
- "Vous êtes de la m.... dans un bas de soie" [Napoléon, 28.01.1809]
- "Talleyrand était toujours en état de trahison, mais c'était de complicité avec la fortune" [Napoléon à Sainte-Hélène]
- "Si la conversation de M. de Talleyrand était à vendre, je m'y ruinerais !" [Madame de Staël]
- "Il a vendu les Alliés aux Bourbons et les Bourbons aux Alliés" [Madame de Staël]
- "Pour cet ancien évêque les vases les plus sacrés sont les pots-de-vins" [journaliste anonyme]

 
Écouter l'interview d'Emmanuel de Waresquiel sur Canal Académie, "Talleyrand, un prince à Vienne"

Thierry POULIQUEN - 09.2010