ROEDERER, Pierre Louis
15.02.1754 Metz (Moselle) - 17.12.1835 Paris
Fils de Pierre Louis, Avocat à la cour, Conseiller du roi, Premier substitut au Parlement de Metz, et de Marguerite GRAVELOTTE
Mariage avec Eve Reine Louise GUAITA
Un fils : Antoine Marie ROEDERER (1782-1863) Auditeur au Conseil d'État, Chambellan du roi de Naples [MURAT]
- Études à Metz
- Études de droit à Strasbourg
- 1783 : Conseiller au Parlement de Metz
- 26.10.1789 : Député du tiers aux États généraux par le bailliage de Metz,en remplacement de POUTET dont l'élection a été annulée; s'occupe de la réforme des finances
- 10.11.1791 : Procureur général syndic du département de la Seine
- Après le 10 août, il est l'un des rédacteurs du "Journal de Paris" dans lequel il défend Louis XVI
- 1796 : Professeur d'économie aux écoles centrales
- 06.1796 : Membre de l'Institut (classe des sciences morales et politiques)
- Inscrit par SIEYÈS et Roger DUCOS sur la liste des premiers sénateurs, il refuse la place sur les conseils du Premier consul qui le destine au Conseil d'État
- 25.12.1799 : Conseiller d'État, président de la section de l'intérieur
- 03.01.1800 : Ministre plénipotentiaire en Suisse, puis aux Pays-Bas
- 1802 : Quitte le Conseil d'État
- 1802 : A son retour des Pays-Bas, nommé directeur des théâtres et de l'instruction publique
- 12.03.1802 : Attaché au ministère de l’Intérieur pour être chargé du département de l’Instruction publique
- 14.09.1802 : Membre du Sénat conservateur (Sénateur)
- 28.09.1803 : Titulaire de la sénatorerie de Caen
- 01.04.1806 : Présente les félicitations du Sénat à Joseph BONAPARTE, nommé roi de Naples
- 1806 : Ministre des Finances du roi de Naples [Joseph]
- 23.09.1810 : Administrateur du grand-duc de Berg, jusqu'en 1813
- 02.06.1815 : Pair de France (Cent Jours)
- 22.06.1815 : Soutient une motion reconnaissant l'abdication de Napoléon Ier et la proclamation de Napoléon II
- 1816 : Seconde restauration : Éliminé de l'Institut et de toutes fonctions publiques
- Se retire à Bois-Roussel et s'occupe de littérature
- 1830 : Après la Révolution de juillet, Louis-Philippe lui rend sa place à l'Institut
- 11.10.1832 : Pair de France
Honneurs :
- 02.10.1803 : Chevalier de la Légion d'honneur
- 14.06.1804 : Commandeur de la Légion d'honneur
- 06.12.1807 : Grand officier de la Légion d'honneur
- 02.02.1809 : Comte de l'Empire (lettres patentes)
- 03.04.1813 : Grand croix de l'Ordre de la Réunion
- Grand-dignitaire de l'Ordre des Deux-Siciles
Né à Metz, Pierre-Louis Roederer (1754-1835), après des études de droit, achète une charge de conseiller au parlement de cette ville en 1780. Procureur général syndic du département de la Seine, il conduit, le 10 août, Louis XVI des Tuileries jusqu'à l’Assemblée nationale. Mis en accusation, il doit se cacher jusqu'à Thermidor. Il participe très activement au coup d’État du 18 Brumaire puis à la rédaction de la constitution de l’an VIII. Son action lui vaut d’être désigné pour présider la section de l’Intérieur du Conseil d’État. En janvier 1800, il est nommé ministre plénipotentiaire et se rend en Suisse ; puis en 1803, il reçoit la sénatorerie de Caen. Trois ans plus tard, il devient ministre des Finances de Jérôme Bonaparte, roi de Naples. Après le départ de ce dernier, il vient reprendre sa place au Sénat. En 1810, il est nommé ministre-secrétaire d’État du grand-duché de Berg. Pendant les Cent-Jours, Napoléon l’envoie comme commissaire extraordinaire de plusieurs divisions militaires. Durant la Seconde Restauration, il est exclu de toute responsabilité publique. Retiré dans sa demeure de Bois-Roussel dans l’Orne, il rédige des ouvrages d’histoire et des pièces de théâtre. Sous la monarchie de Juillet, il accède à la Chambre des pairs et y reste jusqu'à sa mort.