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Les généraux
 
 
Je tiens à remercier André Jouineau, Yves Moerman, Patrice Raynaud, Georges Raton, Alain Dumont et Jean-Noël Poiron pour l'aide précieuse qu'ils m'ont apportée pour la réalisation de ces pages
 
 

Nous n'avons poursuivi d'autres buts que de réaliser un travail de mémoire en entreprenant cette étude. Loin de porter un jugement sur leurs vies et leurs actes (peut-on s'arroger le droit de juger des faits du XIXème siècle avec nos idées actuelles ?), ce travail rend avant tout hommage à ces hommes qui ont vécu l'une des périodes les plus palpitantes et flamboyantes de nôtre histoire et de celle du monde.

Nous avons scindé en six périodes les promotions :
- Ancien régime pour les généraux promus avant le 14 juillet 1789 (prise de la Bastille)
- Monarchie constitutionnelle, de la prise de la Bastille au 10 août 1792 (chute de la monarchie)
- République, de la chute de la monarchie au coup d'État du 18 brumaire (Convention nationale et Directoire)
- Consulat/Empire, du 18 brumaire au 22 juin 1815 (seconde abdication de l'Empereur ; hors la Première restauration)
- Restauration, du 6 avril 1814 au 19 mars 1815 et du 23 juin 1815 au 29 juillet 1830 (chute de Charles X)
- Monarchie de Juillet, de la chute de Charles X à février 1848.

Par décret de la Convention du 25.02.1793, les maréchaux de camp prirent l'appellation de généraux de brigade et les lieutenants-généraux celle de généraux de division. Au retour de Louis XVIII, les anciennes appellations furent remises en vigueur par ordonnance royale le 16.05.1814 et restèrent utilisées jusqu'au décret du 28.02.1848 [pendant les Cent-Jours le décret impérial du 22.03.1815 maintient les dispositions de l'ordonnance royale de 1814]

Ces listes reprennent les généraux en activité de service le 18 brumaire an VIII ou promus entre cette date et la seconde abdication de Napoléon (22.06.1815). Les grades des officiers généraux sont ceux en vigueur au moment de la promotion ; les officiers promus à titre honoraire sont également mentionnés dans ces listes Les généraux nommés à titre provisoire et dont la nomination n'a pas été confirmée ne figurent pas sur ces listes, ainsi que ceux admis au traitement de réforme avant le 18 brumaire. Certains généraux soit réformés, soit retraités avant le 18 brumaire figurent néanmoins dans ces listes, du fait des fonctions qu'ils ont occupées ultérieurement (commandant d'armes, membre de conseil d'administration d'hôpitaux militaires, commandant de bataillons de vétérans, etc.).



Au matin du 19 brumaire an VIII, la France se réveille avec un nouveau maître dont le nom retentira à l'infini dans l'Histoire : Napoléon Bonaparte. Le Premier Consul dispose d'une armée en guerre depuis le 20 avril 1792. En 1799, 741 officiers généraux sont en activité de service (570 généraux de brigade, 77% et 171 généraux de division, 23%) :
- 13 maréchaux de camp (2%) promus avant le 14 juillet 1789 ont plus ou moins bien traversés la Révolution,
- 45 (6%) promus entre la prise de la Bastille et la chute de la monarchie (37 maréchaux de camp et 8 lieutenants-généraux),
- 683 (92%) ont été promus par la Convention nationale ou le Directoire (520 maréchaux de camp/généraux de brigade et 163 lieutenants-généraux/généraux de division).

Au cours des années où il sera au pouvoir, Napoléon procédera à 1.156 promotions d'officiers généraux, dont 55 au cours des Cent-Jours :
- 861 généraux de brigade (74%), dont 38 au cours des Cent-Jours,
- 295 généraux de division (26%), dont 17 au cours des Cent-Jours.

Bien que fournissant des contingents à la Grande Armée, les états vassaux de l'Empire (Espagne, Naples, Italie, Hollande, grand-duché de Varsovie, etc.) voient arriver dans leurs rangs 67 généraux (48 généraux de brigade et 19 généraux de division) grossir les effectifs de leurs armées respectives et ainsi autorisés à servir ces états. Les derniers ne réintégreront l'armée française qu'après la chute définitive de l'Empereur.

Au total, ce seront 1.488 officiers généraux (67%) qui formeront l'encadrement de la Grande Armée sous les ordres directs ou indirects de Napoléon (sur 2.226 officiers généraux en service entre avril 1792 et la seconde abdication de l'Empereur). Les 26 maréchaux élevés à cette dignité par Napoléon ne sont pas pris en compte dans ces données statistiques.

A la chute de l'Empereur, les carrières militaires continuent néanmoins. La Première Restauration verra la promotion de 33 maréchaux de camp et de 45 lieutenants-généraux. La Seconde Restauration verra, quant à elle, la promotion de 5 maréchaux de camp et 77 lieutenants-généraux. Les promotions de maréchaux de camp des deux Restaurations concernent en majorité les réintégrations de généraux de brigade dans l'armée française à l'issue de leur service à l'étranger.

Louis-Philippe, voulant rallier les bonapartistes à la Monarchie de Juillet, se souviendra des généraux de l'Empereur et 21 d'entre eux seront promus au grade de lieutenant-général.

L'Empereur disait que ses Grognards avaient leur bâton de maréchal dans leur giberne. Ses successeurs n'ont pas oubliés la valeur de ces officiers généraux : 13 d'entre-eux seront élevés à la dignité de Maréchal de France : 3 sous la Seconde Restauration, 7 sous la Monarchie de Juillet et 3 sous Napoléon III.

Le plus jeune général de brigade promu avait 23 ans (Walther, le 22.10.1793) et le plus âgé 71 (Gachet de Sainte-Suzanne , le 26.10.1800). La moyenne d'âge était de 41 ans.
Le plus jeune général de division promu avait 25 ans (Desaix, le 20.10.1793) et le plus âgé 75 (de Vantaix, le 16.01.1822). La moyenne d'âge était de 44 ans.

En moyenne, le temps moyen passé dans le grade de général de brigade était de 6 ans et le maximum de 31 (Vaufreland-Piscatory , général de brigade le 13.06.1795 et promu lieutenant-général le 01.11.1826 ). Le délai le plus court est de l'ordre de deux semaines (les promotions révolutionnaires sont aussi rapides que les destitutions ...).

Le dernier officier général ayant servi sous les ordres de Napoléon est mort à Paris, rue du Bac, le 25.02.1884, 69 ans après la chute définitive de l'Empire et 63 ans après Napoléon ; Jean Paul Adam SCHRAMM, né le 01.12.1789 à Arras, avait été promu général de brigade le 26.09.1813 et lieutenant-général le 30.09.1832. Il avait débuté sa carrière militaire en tant que caporal à la 2ème demi-brigade d'infanterie légère le 19 octobre 1799.

Les officiers généraux étrangers ayant servis dans les rangs de la Grande Armée sont repérés par le drapeau de leur pays d'origine (drapeau actuel). La quai totalité quittera la France après la chute de Napoléon.

Les généraux des contingents alliés de l'Empire Français ne sont pas repris dans cette étude feront l'objet d'un travail ultérieur.

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© Thierry POULIQUEN - 2009